vendredi 1 février 2013

Le retour au travail : Retour aux bonnes vieilles habitudes?

 
Eh oui, le grand saut a été fait. Je me suis dit que ça serait bien, revenir à la réalité. Et, en plus, j’ai la chance de pouvoir faire un retour progressif donc facile pour tout le monde.

Mais le problème qu’il y a avec le retour au travail, c’est que nous pensons que nous retournons à nos anciennes habitudes. Un constat qui est modifié et altéré dès la première journée. C’est peut-être vrai pour une maman qui fait son retour au travail après un deuxième enfant, mais ne connaissant pas cette situation je ne m’avancerais pas. Donc voici, je vous explique : 


« Métro, boulot, dodo, me faire plaisir »

est maintenant devenu :

Métro, boulot, garderie, bébé, achat de lait (encore),
 merde j’ai encore oublié de faire ça... (qui s’applique à plusieurs situations)
me faire plaisir aussi souvent que possible


Dans le fond, on ne revient pas à la routine. On l’a assez dit, un bébé, ça change une vie et donc le quotidien aussi. Donc la routine ne sera plus pareille. Mais malgré une bonne préparation pour le retour au travail, une adaptation à la nouvelle situation est nécessaire.

Alors ce n’est pas le retour à la réalité, mais plutôt l’adaptation à une nouvelle réalité qui survient.

Il faut prévoir l’aller-retour à la garderie matin et soir : c’est au tour de maman ou de papa de s’y rendre? Ou plutôt, qui va réussir à arriver en premier? Déjà, le trafic est une donnée assez ch**** en règle générale, maintenant il faut ajouter le facteur de stress « ne pas arriver en retard à la garderie ».

La routine du soir est drôlement plus chargée, il faut préparer le souper de bébé, le nôtre (si bébé mange pas encore avec nous), faire prendre le bain et préparer le linge pour le lendemain et le tout sur une période d’environ une heure et demie! De plus, bébé n’a sûrement pas goûté à tout, donc s’assurer dans notre routine de continuer à faire goûter de nouveaux aliments régulièrement.

Dans ce branle-bas de combat, je désire aussi m’assurer de continuer à prendre du temps avec ma poulette. D’avoir au moins une quinzaine de minutes pour faire des activités et continuer à jouer sans avoir l’air d’être ailleurs et de prévoir la journée du lendemain.

En bref, le retour à la réalité est beaucoup plus une adaptation à une nouvelle réalité, ou à de nouveaux paramètres. Bien évidemment, assez rapidement on maîtrise ces divers changements, mais heureusement j’ai pu faire cette adaptation avec un retour progressif à trois jours. Il faut aussi dire que ma fille a eu beaucoup de facilité à s’adapter à la garderie, ce qui a dû grandement aider la situation. Elle fréquentait aussi la garderie depuis un mois et demi donc le changement a aussi été progressif pour elle. Donc personne n’a été pénalisé par mon retour au travail. 

En espérant que votre retour sera aussi facile ou qu’il n’a pas engendré trop de désagrément.

 
Voici un article intéressant sur le rôle de maman, je l'inclus ici puisqu'il pourrait en déculpabiliser certaines en lien à leur retour au travail :
http://www.dimensioneducative.com/2010/09/syndrome-de-la-maman-de-caillou/

mercredi 9 janvier 2013

L’objet public

 
Il y a une expression (Africaine, si je ne me trompe pas) qui dit que « Ça prend un village pour élever un enfant ». Une belle maxime pour montre l’envergure de la tâche. Et peut-être que cette expression soulève bien notre réalité : parents, grands-parents, garderie, des amis, des tantes, des oncles, familles reconstituées, etc. En effet, tout au long de son développement, l’enfant est confronté à plusieurs autorités, règles et c’est bien normal pour son développement. Une expression qu’on pourrait bizarrement appliquer d’une certaine façon à la femme enceinte. (Vous vous dites : mais où veux-tu en venir?)

Mais pourquoi je vous parle de ça? Pour soulever une problématique ou un phénomène social que rencontrent les femmes enceintes et les nouvelles mamans : je l’ai nommé le fait de devenir un objet public. Je vois déjà vos interrogations... mais que veux-tu dire?

Je parle du fait que les femmes enceintes appartiennent à tout le monde, c’est-à-dire que la réserve que les gens ont habituellement en société s’évapore totalement devant une femme enceinte. Et le phénomène peut même s’appliquer à la nouvelle maman.


Je m’explique.


Vous souvenez-vous lorsque vous étiez enceinte et que tout le monde se permet de toucher votre ventre? Sérieusement, personne ne vous touche habituellement, alors pourquoi est-ce permis aux étrangers de toucher votre ventre dans ce cas? Ou encore de vous aborder dans une salle d’attente et de vous poser des questions assez personnelles : Le sexe du bébé (OK, on lance une discussion), comment vous aller nommer le bébé (encore là, ça va), mais on arrive inévitablement à la question de si vous comptez allaiter (on commence de plus en plus à être indiscret et le sujet ne se termine pas là). Ensuite, on vérifie si vous vous alimentez bien, si vous prenez vos vitamines. Enfin, vous avez compris le principe.

La grossesse permet à tout un chacun de dire tout ce qu’il pense, de vous exposer tous les jugements et les recommandations possibles et inimaginables.


Et comme je vous dis, le phénomène peut s’étendre aux nouvelles mamans. Je me rappelle, il y a quelques années, une amie m’a raconté une belle anecdote à ce sujet. Elle était au magasin en train d’acheter du lait maternisé. Et tout d’un coup, une totale étrangère la regarde et dit « Quoi vous n’allaitez pas? ». Sérieusement! Pourquoi se permet-on de juger, de reprocher et de passer nos moindres pensées aux mamans? Comme si tout le monde savait mieux qu’elle ce qui est préférable pour son enfant.

Ce concept est tellement bien ancré, que je vous dirais que moi-même, il m’arrive d’y participer. Combien de fois, une maman vous raconte quelque chose et que vous avez la meilleure solution, le pourquoi elle devrait faire comme-ci ou comme-ça. C’est bien si on vous demande un conseil, mais si on vous raconte une anecdote ou que l’on voit l’autre agir différemment, prendre un temps de réflexion avant de parler pourrait souvent être une bonne idée. « Mieux vaut tourner sa langue sept fois avant de parler! » Oui, il peut être intéressant d’échanger sur un sujet, mais souvent dans le cas de la maternité on parle à la maman comme si nous connaissons LA meilleure façon d’agir.

Le jugement vient si facilement. Toutefois, habituellement sur tous les autres sujets, on se garde une petite gêne. Pourquoi est-ce si différent pour les femmes enceintes et les mamans? Je n’ai pas la réponse. Mais le concept de la civilité évolue drôlement face aux femmes enceintes et aux mamans.



Faites-moi part de vos expériences, puisque je sais que plusieurs en rencontrent.


Billet anglophone sur la même thématique : No comment